Antoine et Marion, Paysans de Nature en Mayenne !

C’est le projet qui a germé dans la tête d’Antoine, alors qu’il parcourait la France pour ses différentes missions dans la protection de l’environnement. « J’ai compris à quel point l’agriculture façonnait le paysage français, et je me suis dit : pourquoi pas reprendre une ferme pour devenir à mon tour acteur d’un territoire ? »

Devenir Paysan, un projet de vie, qui va mûrir et se construire au fil des ans, avec Marion Lemonnier, sa compagne, qui elle vient du secteur de l’animation socio-culturelle. Un parcours qui passera par une année de formation en 2010 pour obtenir un BPREA en polyculture et élevage en bio.

Une agriculture joyeuse, humaine et vivante !

En 2013 Antoine et Marion reprennent la ferme de la Giraudière à Saint-Georges-Sur-Erve dans le Nord-Est de la Mayenne, avec l’association Terre de Liens. Leur ferme est nichée dans un écrin de verdure du bocage mayennais. Le choix de ce projet de vie paysanne trouve son sens dans cette ferme vivrière, dans la cohérence entre la gestion de ce territoire et le souci permanent de préserver la nature et la biodiversité, dans le fait de nourrir localement avec des produits sains tout en dynamisant la campagne et en créant du lien social et humain. L’accueil est aussi au cœur ce projet que vous pouvez découvrir sur le site internet de leur ferme à tout bout de champ.

Pour maintenir des espaces en prairie nous avons besoin d’avoir des herbivores comme partenaires ! La vache, c’est un herbivore qui rumine : elle ne doit manger que de l’herbe ou du foin.

Pourquoi avoir choisi l’élevage ?  « Pour maintenir des espaces en prairies, nous avons besoin d’herbivores comme partenaires ! »

 

Le choix d’une gestion extensive des 55ha de prairie, permet de laisser des bandes non fauchées très larges. Cette mosaïque d’habitat assure le gîte et le couvert pour une faune diversifiée. La flore peut aussi faire son cycle annuel en fleurissant et en montant en graine. Des mares et un ruisseau ajoutent au bocage des zones humides temporaires.

« Les vaches sont de grands herbivores issus de la domestication des aurochs. Elles symbolisent, la richesse, la fécondité, l’abondance, la générosité, le calme, la sérénité, autant de valeurs qui doivent être prises en compte pour leur laisser la vie belle, dehors, à l’herbe, loin d’une « exploitation » et d’une réduction à une simple production de matière première lactée ou carnée ».

Le troupeau d’une vingtaine d’adultes parcourt les 55 ha de prairies, bénéficiant des haies pour se protéger, de la fraîcheur du ruisseau et de la diversité floristique. Les rotations dans le pâturage et le faible effectif permettent une bonne immunité naturelle (aucune utilisation de vermifuge chimique).

Le choix a été fait d’une race de vaches rustiques : la Salers.

Généreuse et très maternelle, la Salers offre tous les printemps un veau qu’elle met bas sans intervention, au pied de la haie. Elle n’offrira son lait qu’à ce dernier. Tous les animaux nés sur la ferme sont élevés, et nourris à l’herbe pendant 10 mois. Les adultes sont rentrés en bâtiments les 2 mois de l’hiver (janvier et février) au cours desquels ils consomment le foin issu des prairies. Les jeunes sont en permanence avec les adultes, depuis leur naissance au printemps, jusqu’à la fin de l’automne.

«Entre septembre et décembre, nous proposons une quinzaine de gros veaux en vente directe (nous collaborons notamment avec plusieurs AMAPs). Nous réalisons le transport jusqu’à l’abattoir municipal de Craon, dans le sud Mayenne (dernier abattoir mayennais qui à ce jour n’appartient pas à un privé). Notre boucher assure la découpe de la viande et la préparation en colis que nous livrons avec notre chambre froide. »

Depuis 2015, Antoine milite pour l’abattage des animaux sur leur lieu de vie.
« Par amour et respect pour nos animaux, nous souhaiterions les accompagner jusqu’à la fin de leur vie. Tout comme nous, ils ont le droit de mourir chez eux, entourés de leurs proches ».

Notre ferme accueille 60 espèces d’oiseaux

Dès leur installation, Antoine et Marion ont fait le choix d’un engagement fort en adhérant au réseau « Paysans de Nature ». Ce réseau a été fondé par des naturalistes de la Ligue de Protection des Oiseaux et des agriculteurs, avec l’objectif de faire de l’installation paysanne un outil de protection de la nature.

Concrètement sur la ferme : « Nous suivons de près les oiseaux (relevés ornithologiques), nous replantons des haies chaque année, nous préservons nos zones humides, nous réalisons des fauches tardives pour protéger la faune et la flore des prairies naturelles, nous entretenons les haies hors des périodes de nidification des oiseaux, nous laissons des bandes non fauchées autour des prés, nous ne cultivons pas à moins de 6 m du pied de la haie, notre parcelle annuelle de blé n’excède pas 2 hectares, nous recréons des mares favorables aux amphibiens, nous laissons quelques arbres morts debout, les ronces ont leur place,… »

L’une des fiertés d’Antoine, est sa méthode de fauche « sympathique ». Avant de lancer son tracteur, Antoine fait le tour des parcelles à pied, et n’hésite pas à laisser une bande d’herbe au pied lorsqu’il repère un couple de cailles des blés ou d’alouettes. « La préservation des espèces passe par l’observation. Dès que l’on passe du temps à marcher dans les champs, on comprend que l’Homme n’est pas le seul être vivant sur la ferme ».

Antoine aime ainsi à se définir comme éleveur, paysan et naturaliste, sur une ferme qu’il transforme petit à petit en réserve naturelle. Chaque année, il note dans son carnet les oiseaux qu’il aperçoit et entend chanter sur les 55hectares de sa ferme : Alouette lulu, pie-grièche écorcheur, milan royal, cigogne noire : Une soixantaine d’espèces ont ainsi été relevées. Au bord des 4 mares de sa ferme, il a aussi identifié le triton alpestre ou la grenouille agile (Rana dalmatina) qui comme beaucoup d’autres amphibiens ont vu leur habitat se réduire depuis les années 70 suite à la destruction des zones humides.

Votre coup de fourchette a un impact sur le paysage !

« Quand je vais livrer auprès des AMAPs, je leur explique que leur coup de fourchette a un impact sur le paysage. Je suis leur lien à la terre. On a un contrat ensemble, je ne suis pas tout seul ! »

Antoine viendra nous rencontrer à l’AMAP de LEAPO lors de sa dernière livraison d’automne vendredi 8 décembre 2023. Même si vous faites le choix de ne pas consommer de viande, iI sera heureux de vous parler de sa vie, de son quotidien, de ses pratiques et de sa campagne qu’il a à cœur de partager.

« Je nourris des humains qui en face, me renvoient des sourires et ça, ça fait du bien. 😊»

QUIZ AMAP

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A vous de jouer 😉

Nouveau contrat conserves

En complément de sa production de légumes, Clément Benil nous fait découvrir ses conserves de légumes à base de courges, d’oignons, de poireaux cultivés sur ses parcelles et cuisinées par la Conserverie de la Forêt, labellisée en Bio.

Le nouveau contrat ici

A très bientôt !

Nouveau contrat veau – bœuf

L’AMAP « L’Etang aux petits oignons » vous propose un partenariat avec Antoine et Marion de la ferme « A tout bout de champ » pour une viande de qualité, éthique, de saison, provenant d’animaux exclusivement nourris à l’herbe de la ferme, une ferme paysanne, respectueuse de la biodiversité, certifiée en agriculture biologique depuis 1998, sous mention Nature et Progrès depuis 2015. Le contrat et les chèques correspondants sont à nous retourner lors d’une distribution ou dans la boîte aux lettres de l’Amap au plus tard le dimanche 2 avril 2023.

Les producteurs :

Le contrat:

Manifeste du collectif Nourrir

Le Collectif Nourrir rassemble plus de 50 organisations paysannes dont les AMAP (via le Miramap), de protection de l’environnement et du bien- être animal, de solidarité internationale, de citoyen·ne·s – consommateur·rice·s et de santé. Il travaille à la mise en place de politiques agricoles et alimentaires justes, démocratiques et écologiques.
https://collectifnourrir.fr/

Voici leur tout nouveau manifeste qui sort à l’occasion du salon de l’agriculture.